Demeurer près d’une personne mourante demande une grande implication. Pour l’accompagnant, ces moments sont d’une rare intensité et exigent beaucoup, tant physiquement que psychologiquement.
Cet univers qui entoure la mort en est un troublant. Il confronte au chagrin de son deuil à venir, mais aussi au caractère précaire de toute vie humaine. Assister un proche dans son passage vers la mort est difficile, voire bouleversant.
Alors que cette personne aimée est tellement vulnérable, l’accompagnant pourrait avoir tendance à oublier sa propre fragilité, à remettre à plus tard le moment où il permettra à la douleur de faire son chemin en lui. Mais il est souhaitable, tout au long de cette démarche, de respecter ses limites, de ne pas nier ses faiblesses, son épuisement. Demander de l’aide, quand le besoin s’en fait sentir, ne devrait pas être perçu comme un échec mais comme un service essentiel à se rendre.
Assister à la mort d’un être cher, c’est lui donner chaleureusement la main, jusqu’au dernier moment ; c’est lui offrir une présence à la fois délicate et profonde.